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Don Hong-Oai |
magicienne
elle fait d’un morceau de sucre
un canard
*
nuit claire
entre deux culottes, éclatante
Vénus
*
terrasse
ensoleillée
une
petite promenade
avec
un verre à pied
*
son
déhanché
soudain
de la brume
dans
mes lunettes
*
sortie
de la ville
la
lune dans le dernier
quartier
*
au
milieu du champ
un
vieux chêne
et
moi
*
comme
l’oiseau
le
soleil chantonne
dans
les persiennes
*
petit
matin
refaisant
le lit j’emprisonne
un
reste de rêve
*
de
la lune
ne
reste
qu’une
rognure d’ongle
*
tôt
le matin
la
voix de mes parents
qui
monte du jardin
elle
ne résonne plus
que
dans mes rêves
*
en
gros
ne
pas
m’aigrir
*
pressé
le
camélia passe
au
rouge
*
premier
jupon
la
dentelle
des
jeunes feuilles
*
plié
dans
ma panière
un
matin de draps blancs
*
blue
jean’s
toujours
vêtu d’une nuit
farcie
d’étoiles
*
framboise
et orange
les
confitures repoussent
le
petit matin gris
*
engagé
sur
un chemin qui ne cesse
de
me conter fleurette
*
perchoir
le
feu tricolore passe
au
gris tourterelle
*
entre
elle
et
moi
quelques
pivoines
*
un
jour ou l’autre
penser
à rendre ce corps
que
la terre nous a prêté…
*
vieil
homme
la
place traversée
comme
une aventure
*
ce
trésor
dans
mon cabas
une
mangue
*
au
cœur
des
pêchers en fleurs
la
vie en rose
*
une
source intarissable
d'emmerdements
mon
voisin
*
zigzaguant
entre
les gravats
des
pâquerettes
*
trois
pas sur le sable
partir
revenir
comme
moi la mer hésite
*
un
mur de pierres sèches
deux
lézards
et
moi
*
début
du printemps
quarante
ans plus tôt
tout
semblait possible
*
radio
arrêtée
enfin
la station
du
silence
*
accord
parfait
le
chant des oiseaux
et
des dernières gouttes
*
nuit
chaude
je
pousserais bien les murs
jusqu’au
grand vent
*
longtemps
la
glycine en fleurs
marche
à nos côtés
*
riche
d’un
peu de soleil
et
de calme
*
coups
de marteaux
mon
voisin cloue le bec
aux
oiseaux
*
à
petits pas dans le champ
livré
au murmure
des
butineuses
*
vent
de face
je
vais finir par ressembler
à Monsieur
Spock
*
ces
petits rires
les
jeunes feuilles
dans
le vent
*
depuis
le début
en
faim
de
vie
*
passer
d’une
journée à l’autre
comme
on claque une porte
*
quinze
mètres de varappe
pour
goûter mes fraises
la
fourmi
*
juste
avant l’orage
le
frémissement
des
peupliers
*
nuit
de fièvre
du
vent les caresses
de
linge frais
*
toutes
rentrées
au
bercail de la nuit
les
collines
*
jusqu’à
la fin
commettre
des erreurs
de
débutant
*
le
temps
cet
enfant qui n’arrête pas
de
courir
*
neuf
heures du mat
le
papillon de nuit
fait
des heures sup
*
vieux
chemin
toute
la beauté
du
temps qui passe
*
comme
ce chemin herbu
mon
cœur serpente
au
bord des vignes
*
au
cœur des herbes sèches
une
petite pluie
de
sauterelles
*
avant
la pluie
les
petits rires de quelques
élégantes
*
petit
matin
l’impatience
des
rossignols
*
75
centimes d’une joie
toute
rouge
premières
cerises
Christian cosberg
Sans modération... laissez tomber les 5 fruits et légumes et prenez 5 haikus de CC, votre santé sera sauvée !
RépondreSupprimerMerci mon ami !
RépondreSupprimerToujours ce petit plus qui n'appartient qu'à toi. Un regard malicieux mâtiné d'élégance. Honorée de te connaître cher poète !
RépondreSupprimerMerci mon amie ! Tout aussi honoré de te connaître, chère Anne.
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